Sur la base d'une approche anthropologique, ces travaux décryptent les évolutions en cours et mettent en évidence les grands structurants de l'humanité (qualité individuelle) et de l'Humanité (l'espèce humaine) : l'altérité, le genre, la mixité, la diversité, la féminisation, les valeurs, la spiritualité... mais aussi le rapport au travail, la mobilité, l'innovation sociale, etc. qui caractérisent la modernité liquide. 

En effet, l'accélération de ces tendances, voire leur dévoilement, au cours de la pandémie de coronavirus (2020-2022) a remis l'accent sur la notion de "liquidité" chère au sociologue Zygmunt BAUMAN (1998). 

Post-Normal Liquid Times

Depuis la pandémie du coronavirus, la Grande Transition apparaît dans toute son ampleur. Dans ce monde désormais vulnérable, incertain, en situation critique et artificialisé (une version aggravée de VUCA), les crises structurelles s'enchaînent : changement climatique, limites de la mondialisation, résurgence des empires... Le monde nouveau qui se dessine au lendemain du Grand Confinement est marqué par la transition en cours qui dévoile 4 ruptures majeures : technologique, paradigmatique, économique et sociétale. Sous la double poussée de l'évolution structurelle et de l'évolution du contexte, les cadres et les systèmes de cohésion s'effondrent, laissant place à une liquidité revendiquée qui s'exprime au travers de nombreux mouvements, du wokisme au no genre. Mais aucune organisation, des Etats aux entreprises, n'est aujourd'hui prête à affronter cette situation, ni à se "liquéfier" à son tour….