Pendant plus de 20 ans (1987-2013), je me suis spécialisée en prospective territoriale, une discipline alors peu connue et reconnue. D'où son intérêt... Je remercie le prof. Bernard BOBE de m'avoir mis le pied à l'étrier avec Limousin 2007, en 1987.
Je pense avoir fortement contribué (avec Guy LOINGER et Jacques de COURSON, mes coopétiteurs de l'époque) à bâtir la crédibilité et la réputation de cette approche, à une époque où il semblait que la prospective ne puisse être que stratégique [Ce qu'elle est, par définition, comme aussi opérationnelle, macro et micro, bref systémique].
C'est pourquoi je l'ai pris comme exemple lorsque j'ai élaboré ma thèse de doctorat, sous la direction de la Prof. Eleonora BARBIERI-MASINI, à Rome.
J'ai délaissé la prospective territoriale en 2013, lassée par l'irréalisme des appels d'offre publics, et me suis consacrée à la prospective mondiale (travaux réalisés à l'IRES) et au corporate foresight (prospective RH, prospective stratégique, etc.). En réalité, la prospective mondiale (y compris nationale et internationale) n'est finalement qu'une extrapolation de la prospective territoriale, un changement d'échelle.
C'est en élaborant le Rapport Stratégique Océan : enjeu mondial et solution planétaire (2022) que la notion de "merritoire" a émergé. Je l'ai progressivement affinée en faisant converger prospective territoriale et prospective mondiale.
Le résultat est un nouveau champ interdisciplinaire, l'Ocean Foresight/Prospective merritoriale, présenté pour la 1ère fois en 2025 (année mondiale de l'Océan), d'abord lors de la conférence de l'UIM Ocean 2100 : enjeux et risques au CUM de Nice (avril 2025), puis en Afrique du Sud lors de la Conférence mondiale de la WFSF (octobre 2025).